Vendredi 19 mars 2010 à 23:58

Je n'suis pas l'incarnation de votre perfection en putréfaction. Je n'suis pas votre artificielle pâleur aux allures de rancoeur. Je n'suis pas cette idéologie qui vous soulève. Ni vos espoirs qu'on achève. Je n'ai pas le goût de la résignation, ou de votre hypocrite rédemption. Je ne vénère pas l'argent, je n'aime pas voir couler tout ce sang. Je n'adhère pas à vos espoirs fugaces, à votre société pleine de crasse. A vos rêves poussiéreux, à vos destins faussement heureux. Je ne souhaite pas avoir votre croupion, usé par toutes ces saisons, bien aplati aux tréfonds de votre salon. Accompagner un groupe d'individus abstraits et errants à travers l'espace-temps. Qu'on appelle famille. Schéma qui se heurte aux mouvements. Mais on doit sourire de toutes nos dents. Je n'suis pas cette ambition de consommation. Je n'suis pas ce caddie aux jointures de votre obscure connerie. Je n'pense pas : <<Tout à sa place, que rien ne dépasse>>. Je ne crois pas aux serments de ce gouvernement. Et tous vos artifices qui m'hérissent. Mais tous vos subterfuges, vos ruses, putain mais tous vos stratagèmes, mais dis moi où ça nous mène ? Je n'supporte pas votre rance ignorance. Je ne tolère cet automatisme, cette éclipse de l'horreur des autres. Mais on se vautre et on se rassasie du malheur d'autrui. Je ne comprend pas votre rejet du différent, mais voyez ce que vous êtes maintenant. Je vous vomirais.
Mais moi j'ai des fragments d'échines qui grésillent.

Dimanche 7 mars 2010 à 23:37

Ce chanteur m'enivre, il est vrai.
_____J'ai froid.


C'est comme plein de petites étoiles qui s'éteignent à l'intérieur de moi.
Et je n'sais vraiment pas pourquoi.
Mais chut; il faut se taire et écouter.
_Le crépitement que ça fait quand elles se consumment.
Une par une.
Comme quand une longue allumette qui serait resté une année dans une simple trousse, s'allume.
Ou ne s'allume pas.

Le froid s'infiltre en moi.
Laissez moi abandonner ce corps qui me semble si lourd.
Je me délecte des éphémères libertés que seul mon esprit fatigué peut créer.
La lancinante douleur que les bouts affutés de mes chers rêves brisées m'infligent, m'afflige.
Qu'on aime le poids de ces souffrances qu'on ne cesse d'amplifier à l'infini.
Mais oui, c'est là qu'on croit qu'on vit.
Ce qu'on peut sentir aux tréfonds de notre être vacillant.
Que mes forces m'abandonnent.
Je délaisse mon corps au coin d'une rue.
Faites-en ce qu'il vous plaira.
Au plaisir.*

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