LA HAINE.

Moi je déglutis difficilement et j'ai un peu d'acide qui se répand dans mes entrailles en ébullition. Sentiment commun mais très peu gérable pour cette carapace qu'on m'a refilé en solde. Taux d'énergie qui augmente incroyablement vite, quelques jours encore et j'explose. Petits bouts de moi éparpiller par ci par là, on y croit pas trop, on s'en fout un peu, on regarde par vraiment. Mouvement imperceptible, trop d'affect me bousille l'esprit et me mène dans des lieux embrumés, agités. Là bas les décibels vous rentrent dans la peau, on transpire les mignonnes petites toxines des perceptions troubles et bleus à la pelle qu'on vous balance au hasard sur les cuisses, à vous faire tomber à la renverse au fond d'une ruelle dégueulasse où les plus paumés iront regarder les étoiles se glisser sous leur peau. Hallucinée, cette petite chienne ne l'a jamais été, rancoeur répugnante contre personne malfaisante, on se croirait presque dans ces séries pour pré-ado en mal de sensations. Mon corps se fait la malle et mon esprit me dit d'aller me faire foutre, sale gosse paumée dans un dédale de galerie flou et surement irréelle, la carte de Freud à la main, je tente de retrouver le chemin. Traversant ainsi ces soirées pour déglingués des tympans, ces ombres en fuite par produit illicite, ces nuages amplis de méditation qui dirige votre face dans un mur et bientôt je finirais à l'église à prier le père et pourquoi pas la mère, à parlotter avec une bigote qui me fera entrer au couvent. Excessif petit être torturé par inconscient vicieux et rigolo qui me regarde vaciller vers une aimable psychose.
   J'irais brûler vos chairs et briser vos airs d'intouchables petits pantins en mal de rien. Bouffer ma haine et vomir des graines, cultivons la joie et le pardon : ).