Lundi 12 juillet 2010 à 23:35

On s'étrangle d'impatience et on implose de névroses. J'ai les entrailles qu'y ont la bougeotte, rire psychotique, pupilles hagardes, mains versatiles. J'hurle silencieusement le manque intérieur d'étouffement permanent qu'il m'est permis de ressentir lorsque je coule irrémédiablement parmi cette foule démesurément infecte qui se saoule avec une joie frénétique, enivrement qui hérissera leur dos docile ensevelit sous la stabilité combinée à leur fétide sentiment d'insécurité. Besoin inconstant, inconscient, insupportable de m'engloutir de cette agitation morbide, de ces ombres immondes infiniment grandies par ces lumières artificielles qui nous jettent alors dans d'éternels délires et de vagues et douteuses psychoses; celles-ci même qui nous inonderont de la certitude que notre fin est proche. Cette fin qui sera alors démentie par les douces et déjà chaudes lueurs de l'aube qui se répandront sur notre être désorienté et vacillant. Je m'épuise d'immobilité et d'ennui. Ennui, origine de tous les vices.

Suivons avec exaltation un fil qui nous mènera inévitablement à notre perte. Je n'ai cette sagesse, patience, constance, sérénité, maîtrise de soi, qui me permettrait alors de m'adonner à de choses bien plus saines et sensés et profondes et enrichissantes. Instabilité est le mot maître dans ce corps où chaque fibre est un-pe-tit-peu-hys-té-ri-que. MAISJUSTEUNPEU.

Fascinant cette capacité à nier en bloc une évidence même qui alors ne peut que vous sauter aux yeux et vous les déchiqueter avec un certain réjouissement. Ou, bien mieux, cette faculté de ne pas voir du tout. L'Homme est un profond paradoxe plus que complexe qu'aucun être ne pourra comprendre malgré une recherche acharnée et profonde qui lui ferait perdre plus que certainement la raison.

Et dans mon égarement enfiévré je me demande alors si un projectile formé de plomb qui s'insèrerait dans ma caboche ne pourrait pas m'aider à enfin être submergée d'une douce quiétude et recouvrer un flegme qu'il me plait de posséder parfois.

Irais-je alors ?

Etes vous assez stupide pour perdre ce temps qui nous file entre les doigts ?

Si vous n'avez rien d'autre à foutre que de laisser des mots de préférence inutiles

Par monochrome.dream le Mardi 13 juillet 2010 à 0:08
Cet article m'a rappelé un livre que j'avais TOTALEMENT oublié au fond de mes placards depuis des années : le journal de Kurt Cobain. A la fois "à cause de" ton style et dans ce que tu écris.
 

Si vous n'avez rien d'autre à foutre que de laisser des mots de préférence inutiles









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